La chanteuse de la Barbade était à Dakar en qualité d’ambassadrice du Partenariat mondial pour l’éducation.
Après sa visite en Tunisie, Emmanuel Macron a fait escale à Dakar pour un déplacement de deux jours au Sénégal, consacré surtout à l’aide internationale à l’éducation. Dans son plaidoyer devant la troisième conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), qu’il parraine, conjointement avec le président sénégalais Macky Sall, il a bénéficié du soutien de Rihanna.
Ambassadrice de ce programme, la chanteuse barbadienne a noté les «progrès énormes» réalisés lors de cette réunion, avant de saluer, parfois en les embrassant, les chefs d’Etat réunis à la tribune de la salle de conférences, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
La star de la Barbade avait été reçue cet été à l’Elysée, où elle avait plaidé en faveur de ce fonds. «Bien sûr, le travail n’est jamais fini, nous avons encore un long chemin à parcourir et il s’agit d’un combat pour lequel nous n’arrêterons jamais de nous battre jusqu’à ce que chaque garçon, chaque fille, ait accès à l’éducation», a ajouté la chanteuse.
Priorité à l’éducation des filles
Avant elle, le président français Emmanuel Macron a demandé que l’aide soit particulièrement consacrée à l’éducation des filles. «Partout où on veut promouvoir l’obscurantisme, faire reculer la démocratie, ce sont les jeunes filles qu’on sort de l’école», a-t-il déclaré, alors que son épouse Brigitte visitait l’île de Gorée, symbole de la traite négrière au large de Dakar.
La France a décidé de verser 200 millions d’euros (250 millions de dollars) au PME, plus de 10 fois plus que les 17 millions apportés en 2014, ce qui fait de Paris le 4e donateur du fonds. La France compte en outre consacrer à l’éducation 100 millions d’euros en aides bilatérales.
La conférence réunissait les autres grands donateurs comme le Royaume-Uni (430 millions de dollars), l’Union européenne (400 millions), la Norvège ou le Canada.
A l’issue de la conférence de vendredi, la totalité des dons annoncés devrait représenter quelque 2,7 milliards de dollars, mais plusieurs pays se déclareront plus tard, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, a souligné l’Elysée. Le PME devrait ainsi atteindre son objectif d’accroître ses fonds de 50 %, après les 2 milliards de dollars réunis en 2014-2017.
L’Unicef réclame davantage
«Mais 3,1 milliards de dollars, ça ne suffit pas. On aurait largement besoin du double, ou du triple», a déclaré la directrice de l’Unicef, Henrietta Fore, qui participe à la conférence, en déplorant que l’éducation soit considérée comme moins vitale que d’autres urgences de l’aide internationale, comme la santé ou la malnutrition.
Selon l’Agence française de développement (AFD), en matière de soutien à l’éducation, «la France ne fait pas tellement mieux» que les autres pays donateurs, en y consacrant seulement 2,5 % de son aide publique.
Source : leparisien.fr