Le Sénégal veut devenir incontournable sur le marché international du tourisme, avec une offre multiple et diversifiée. Franceinfo afrique a rencontré et interviewé le ministre du tourisme Alioune Sarr lors de son passage à Paris à l’occasion du salon du tourisme Top Resa.
Nouveaux aéroports, nouveaux Airbus A330, nouveaux hôtels… Le pays revient en force sur le marché international du tourisme, avec une offre plus diversifiée.
franceinfo Afrique : vous êtes à Paris pour promouvoir la destination Sénégal. Quels sont, selon vous, les atouts de votre pays face à la Concurrence ?
Alioune Sarr : nous avons une offre très diversifiée, avec un tourisme historique et culturel à Gorée ou Saint-Louis classés au patrimoine de l’Unesco, un tourisme balnéaire à Sally et en Casamance, les parcs ornithologiques, les Safaris, l’écotourisme dans le Siné Saloum, sans oublier le tourisme d’affaires à Dakar et tout cela à moins de six heures de Paris.
Nous avons fait un gros effort pour mettre à niveau les infrastructures du pays avec notamment le nouvel aéroport international Blaise Diagne, qui désengorge Dakar et fluidifie grandement les flux touristiques. Nous misons sur le tourisme, ce secteur contribue pour 7% de l’économie du pays. C’est une importante source de devises et d’emplois, plus de 100 000. Sans oublier son rôle d’entraînement pour les secteurs de l’agriculture et des transports.
Est-ce que les liaisons aériennes et les infrastructures hôtelières suivent ?
Avec bientôt deux Airbus A330neo, Air Sénégal International va relancer ses liaisons avec Paris par deux vols quotidiens, puis ce sera Genève, Barcelone, Marseille, New York (en 2020) et Washington. Dakar a également vocation à devenir un hub régional avec des vols vers quinze pays d’Afrique de l’Ouest. Nous agrandissons également les aéroports régionaux de Ziguinchor, de Saint-Louis, Tambacounda et d’autres encore… N’oublions pas que les hôtels sont remplis à 50% par des touristes sénégalais.
Nous avons commencé à réhabiliter les plages de Sally et de Saint-Louis où l’érosion côtière nous avait obligés à fermer plusieurs hôtels. Nous avons aussi ouvert trois centres de formations aux métiers du tourisme, à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, pour préparer un maximum de jeunes aux différents métiers du secteur.
La destination Casamance est de retour ?
Le pont Farafenni sur le fleuve Gambie inauguré en janvier 2019 permet de rejoindre Ziguinchor en quelques heures, auquel on peut ajouter deux vols quotidiens entre Dakar et la Casamance, plus une liaison maritime.
Le club Med de Cap Skirring va augmenter ses capacités de plus de 200 nouvelles chambres. Nous avons également amélioré l’offre et la qualité des campements villageois. Tout cela est possible, car la Casamance est désormais en paix, une destination sécurisée et accueillante comme l’ensemble du Sénégal.
On peut même dire un havre de paix dans la région, quand on voit ce qui se passe au Mali et au Burkina, même si aucun pays n’est totalement à l’abri du terrorisme qui frappe le Sahel. Une paix à préserver à tout prix, c’est notre préoccupation permanente.
Source : Franceinfo afrique