D’origine franco-sénégalais, Guillaume Diop entre dans l’histoire de la danse classique en devenant le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris. Retour sur le parcours d’un danseur pas comme les autres.
Qui est Guillaume Diop, nouvelle étoile de l’Opéra de Paris ?
Guillaume Diop est un ovni dans le monde des ballets. A peine âgé de 23 ans, le jeune danseur a grandi en région parisienne.
Né d’une mère Auvergnate et d’un père sénégalais, Guillaume Diop découvre dès l’âge de 4 ans la danse contemporaine. Puis, il poursuit son apprentissage de la danse en intégrant le conservatoire de danse classique en France avant de s’envoler pour New York.
Il y effectue un stage au Alvin Ailey American Dance Theater. A 18 ans, il intègre le corps de ballet de l’Opéra national de Paris qui fera de lui, 5 ans plus tard, le premier danseur étoile noir de cette institution.
Une consécration après avoir été promu coryphée en 2021 puis sujet en 2022. Guillaume Diop a notamment su se distinguer dans Roméo et Juliette où il tenait le rôle principal, mais aussi dans Don Quichotte, ou encore Le Lac des cygnes.
Mais, c’est sa représentation dans Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot sur la scène du LG Arts Center de Séoul qui propulse Guillaume Diop au rang d’étoile de l’Opéra de Paris.
La condition des noirs dans la danse classique
L’Opéra national de Paris, vieux de 300 ans, nomme pour la première fois un danseur noir. Si cette distinction est amplement méritée pour le Guillaume Diop, elle reflète la très faible représentativité des noirs dans ce type de discipline.
Un sujet dont plusieurs danseurs se sont emparés dont Letizia Galloni, Jack Gasztowtt, Awa Joannais, Isaac Lopes Gomes, Binkady-Emmanuel Hié. Parmi eux, Guillaume Diop. Il fait partie des cinq auteurs noirs et métis du manifeste « De la question raciale à l’Opéra ». Un manifeste signé signé par plus de 400 salariés de l’Opéra National de Paris.
Espérons que la nomination de Guillaume Diop ouvre la voie à d’autres noirs dans ce domaine.