Le Sénégal, par l’entremise de son Assemblée nationale a adopté le 07 avril 2022 le nouveau code de la route du pays. Celui-ci instaure le permis de conduire à points au Sénégal à compter de 2025.
Ce nouveau code de la route comporte des innovations relatives au statut du conducteur, des dispositions techniques et administratives relatives au véhicule et du permis à points applicables à partir de 2025.
Le Sénégal lutte contre l’insécurité routière
Au Sénégal comme dans le reste du monde, le bilan des accidents de la route ne cesse de croître. Chaque année, on déplore un nombre important de morts et blessés graves causés par les accidents de la route. Les jeunes sont particulièrement vulnérables sur les routes au Sénégal. Ce qui explique sans doute que la tranche d’âge la plus affectée par les accidents est celle des 20 à 29 ans.
Les pouvoirs publics sénégalais souhaitent donc faire de la sécurité dans les transports routiers une préoccupation majeure. A cette occasion, le nouveau permis de conduire vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière. Il sert également à assurer la sécurité des personnes et des biens sur les réseaux routiers.
Le permis de conduire à points du Sénégal valable dans l’UEMOA
La mise en œuvre de ce permis de conduire à points au Sénégal s’inscrit dans une démarche plus globale. Celle d’un permis de conduire unique, fiable et sécurisé dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
En effet, la loi adoptée par l’Assemblée nationale sénégalais se conforme à la directive n°15/2009/CM/UEMOA. Elle porte sur l’organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire dans les États membres de l’UEMOA.
Cette loi vise à harmoniser la gestion de la sécurité routière dans les États membres de l’UEMOA. Ainsi, les détenteurs du permis de conduire du Sénégal pourront aisément conduire au Bénin, au Burkina Faso, en Guinée-Bissau, au Mali, au Niger et au Togo.
Ce que le nouveau code de la route va changer au Sénégal
Le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement précise que le nouveau Code de la route permettra de “promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables ».
Dans ce contexte, il est à prévoir des sanctions applicables aux diverses infractions. Celles-ci seront déterminées par le Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière en cours de création.
Par ailleurs, le passage à l’auto-école pour tous les candidats au permis de conduire deviendra obligatoire. A ce titre, l’examen du permis de conduire sera réformé.
Il est à prévoir également la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels qui devront passer par l’étape formation.