Si l’homosexualité est acceptée dans de nombreux pays d’Afrique, cela n’est pas le cas au Sénégal. En effet, dans le pays de la Téranga où l’hospitalité est la première des qualités, tous ne sont pas les bienvenus. Les homosexuels sont bannis par la société traditionaliste et conservatrice sénégalaise.
Des manifestations contre l’homosexualité au Sénégal
Ces derniers jours, les rassemblements contre l’homosexualité se multiplient au Sénégal. Chefs religieux, hommes politiques, étudiants ou citoyens, ils sont un collectif de plus de 125 associations. Ils demandent au gouvernement du Président Macky Sall de durcir la répression contre l’homosexualité au Sénégal.
En réponse à l’appel du collectif “And samm jikko” en wolof qui se traduit par “ensemble pour la sauvegarde des valeurs en wolof”, les sénégalais sont sortis en nombre dans les rues de Dakar et principalement place de la Nation pour dire non à l’homosexualité.
La proposition de loi qui met le feu aux poudres
Tout à commencé en décembre 2021, lorsque 11 députés déposent une proposition de loi visant à criminaliser l’homosexualité au Sénégal. Ils préconisent un durcissement des peines de prison et une augmentation du montant des amendes.
Actuellement, la peine encourue pour homosexualité est de 1 à 5 ans de prison. S’ajoute une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA (de 152 à 2 286 euros). Ces 11 parlementaires souhaitent doubler la peine de prison. Ils veulent également porter l’amende de 1 à 5 millions de francs CFA (de 1 524 à 7 622 euros). Ces sanctions sont destinées à toute personne reconnue coupable de « lesbianisme, homosexualité, bisexualité, transsexualité, intersexualité, zoophilie, nécrophilie et autres pratiques assimilées ».
L’assemblée nationale a rejeté cette proposition de loi. Le motif ? le code pénal sénégalais en son article 319 réprime déjà l’homosexualité. En effet, la loi sénégalaise dispose que toute personne qui aura commis un « acte contre-nature avec un individu de son sexe » risque une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement.
Une partie du peuple sénégalais n’acceptent pas ce rejet. Dès lors, elle a décidé de faire entendre sa voix en descendant dans la rue. Une manière de défier le président Macky Sall. A quelques semaines des élections législatives il est pousser dans ses retranchements.
La situation de la communauté LGBT au Sénégal
Les manifestations actuelles montrent que la communauté homosexuelle, bisexuelle et transgenre est persona non grata au Sénégal. Considérés comme pervers, les membres de ces communautés vivent cachés ou emprisonnés ou tués en raison de leurs orientations sexuelles.
Cette situation est valable aussi bien pour les sénégalais que pour les touristes étrangers qui viennent au Sénégal.