La saison des pluies commence fort au Sénégal avec de nombreuses inondations qui paralysent le pays. Les dégâts matériels se multiplient et certains axes routiers deviennent impraticables.
Une lassitude de la population
Chaque année en période d’hivernage au Sénégal, l’histoire se répète. La population est spectatrice des pluies diluviennes qui mettent le pays à l’arrêt.
Dans ce climat, l’intensité et la durée des précipitations ne permettent pas à la terre d’absorber les fortes pluies. Conséquence, la majeure partie des sénégalais se retrouve les pieds dans l’eau. Ainsi, les grands axes routiers sont coupés à la circulation tout comme certains réseaux de télécommunication.
La vague de chaleur caniculaire laisse sa place à un fort débit de l’eau qui emporte tout sur son passage. Malheureusement, les marchandises des commerçants ne sont pas épargnées et le manque à gagner est colossal. A ces dégâts matériels s’ajoutent les pertes liées à l’arrêt d’activité durant la période de remise en état des commerces. Même sort pour les vendeurs ambulants pour qui l’accès à la rue est restreint.
Les difficultés économiques concernent aussi les agriculteurs qui, avec cette montée des eaux, doivent dire adieu à leurs récoltes.
Chacun doit agir en conséquence pour évacuer les eaux boueuses des habitations qui endommagent meubles et électroménagers chez les particuliers. A cela s’ajoute une privation d’eau et d’électricité dans les quartiers les plus exposés.
La situation ne devrait pas s’améliorer dans les semaines à venir puisque la saison des pluies qui commence au Sénégal en juillet ne se terminera pas avant octobre.
Mieux gérer la saison des pluies au Sénégal et limiter les inondations
Le gouvernement sénégalais a pleinement conscience des difficultés rencontrées par les sénégalais durant la période d’hivernage.
Afin de mieux gérer la saison des pluies, l’Etat sénégalais a tenté d’œuvrer via un programme décennal de Gestion des Inondations PDGI ( 2012-2022).
L’objectif était de planifier mais aussi d’aménager les villes pour prévenir les risques d’inondations par une meilleure occupation des sols et une valorisation urbaine des zones inondables.
Pour ce faire, l’Etat a renforcé la capacité de résilience des villes par les travaux de prévention des inondations. Cela passe principalement par le remplacement des canalisations vétustes.
La dimension financière a également été intégrée avec la mise en place d’un mécanisme d’assistance et d’indemnisation des victimes de catastrophe. Mais aussi, la mise en place d’un fonds d’intervention d’urgence et le renforcement des capacités des acteurs de la protection civile.
Des actions salutaires mais insuffisantes puisque les inondations perdurent. C’est pourquoi, ce plan décennal de lutte contre les inondations est d’ores-et-déjà reconduit par le gouvernement pour la période 2023 – 2033.